Mise à jour des élections provinciales en Alberta
Lors de ces élections provinciales, les électeurs albertains sont confrontés à un choix inhabituel : reconduire le premier ministre en place ou en reconduire un autre.
Vue d'ensemble
Lors de ces élections provinciales, les électeurs albertains sont confrontés à un choix inhabituel : reconduire le premier ministre en place ou faire revenir le précédent. Les premiers sondages laissaient présager une course serrée, Abacus Data plaçant les partis dans une impasse, avec l'UCP et le NPD à 36% et les électeurs indécis à 22% juste avant que l'écriture ne soit abandonnée.[1] Il est apparu que l'élection se jouerait sur la capacité des campagnes à courtiser les électeurs indécis et à motiver leurs partisans.
Les trois premières semaines de la campagne ont été riches en événements et ont débuté par un accord de $1,2 milliard de dollars pour remplacer le Saddledome de Calgary. Cet accord a été perçu comme une manœuvre politique astucieuse de la part du premier ministre Smith car, selon Angus Reid, les résultats de l'élection "dépendent de manière significative" des circonscriptions de Calgary et de la participation des jeunes électeurs dans toute la province.[2]
Puis, moins d'une semaine après le début de la campagne, le premier ministre Smith a déclaré l'état d'urgence alors que près de 100 incendies brûlaient dans la province.[3] Plus de dix jours plus tard, près de 20 000 personnes ont quitté leur domicile et, selon le tableau de bord des incendies de forêt de l'Alberta, 89 feux de forêt actifs brûlent dans la province, dont 25 sont hors de contrôle.[4] La gestion de cette crise est devenue un enjeu électoral en soi.
Avec l'ouverture des bureaux de vote par anticipation le 23 mai, de nombreux Albertains se préparent à voter. Certains pensaient que les électeurs prendraient leur décision en fonction du débat des chefs de file. En effet, un sondage Global/Ipsos a révélé que 43% des personnes interrogées ont déclaré que le débat télévisé des chefs de file "sera un facteur important dans ma décision de vote". Cependant, il n'y a pas eu de vainqueur clair du débat.[5] Les deux chefs de file des partis se sont bien comportés, en jetant le doute sur leur adversaire et en se concentrant sur les questions qui les placent en position de force sur le plan électoral.[6] Danielle Smith, de l'UCP, s'est concentrée sur l'économie et les dommages que le NPD pourrait causer à leur province prospère. Mme Notley a tenté de persuader les Albertains qu'ils ne pouvaient pas faire confiance à M. Smith, mais qu'ils pouvaient faire confiance au NPD pour gérer l'économie de l'Alberta et investir dans les services sociaux.
Un récent sondage Abacus Data a montré que le NPD gagne du terrain, menant avec 46%. Le changement de soutien pourrait provenir d'un groupe que le sondeur David Coletto a appelé les "UCPers réticents", c'est-à-dire les Albertains qui ont voté pour l'UCP en 2019 mais qui sont maintenant indécis ou qui votent pour un autre parti.[7] Il reste à voir si cette avance se consolidera et se transformera en victoire électorale. Les élections en Alberta sont encore très serrées et tout peut arriver dans les dix derniers jours.