Le projet de loi C-18 est adopté par le Sénat, Meta annonce la suspension des services d'information sur ses plates-formes en réponse à cette décision

Jeudi, le projet de loi C-18, intitulé Loi sur l'information en ligne, a fait l'objet d'un vote final au Sénat et a reçu la sanction royale. Le projet de loi prévoit notamment que les entreprises de médias sociaux versent une gratification lorsque les utilisateurs publient des liens vers des contenus d'actualité sur leurs sites. Cette gratification serait versée à l'organisme de presse dont l'article est partagé.

Mise à jour du projet de loi C-18

Meta et Google ont répliqué en affirmant que le projet de loi est mal rédigé et qu'il les obligerait à payer les organismes de presse sans qu'il y ait eu de véritable processus de vérification pour déterminer quels étaient les vrais sites d'information et quels étaient ceux qui ne l'étaient pas. Les deux entreprises ont effectué des "tests" dans lesquels elles ont empêché des sous-ensembles d'utilisateurs canadiens d'accéder à des contenus d'actualité par l'intermédiaire de leurs plateformes, et Meta affirme que ces tests sont toujours en cours.

Meta et Google ont tous deux déclaré que les contenus d'actualité ne représentaient pas une part importante de leur chiffre d'affaires et qu'il était plus rentable pour eux de bloquer purement et simplement la publication de contenus d'actualité, plutôt que de payer les sociétés d'information pour qu'elles établissent des liens avec leurs contenus. Ainsi, Meta a annoncé jeudi, immédiatement après l'adoption du projet de loi par le Sénat, qu'elle commencerait à supprimer les liens vers les contenus d'actualité sur ses sites (Facebook et Instagram) avant même que le projet de loi ne reçoive la sanction royale, afin d'économiser de l'argent.

Le ministre du patrimoine, Pablo Rodriguez, a réitéré le ton combatif du gouvernement sur la question, affirmant que le gouvernement ne se laisserait pas "intimider" par les géants de la technologie. Il a ajouté que si Meta ou Google avaient des problèmes avec le projet de loi, ils "avaient son numéro de téléphone". Les porte-parole de Meta et de Google ont déclaré qu'ils "ont proposé au gouvernement des solutions raisonnables et pragmatiques", mais qu'ils se sont heurtés à une fin de non-recevoir.

Contexte supplémentaire

Cette mesure n'est pas sans contexte. L'Australie a également expérimenté récemment l'obligation pour les entreprises de médias sociaux de rémunérer les producteurs d'actualités, avant de faire marche arrière. Meta a organisé une opération similaire dans ce pays, avant de faire marche arrière. Au Canada, en revanche, il ne semble pas y avoir de projet en ce sens, en raison, semble-t-il, de l'inflexibilité du gouvernement en la matière.

Meta a depuis réaffirmé qu'elle poursuivrait son plan de blocage des contenus d'actualité et, à ce titre, dans les mois à venir, attendez-vous à ce que vos flux Facebook et Instagram soient dépourvus d'articles d'actualité. Google n'a pas encore réitéré sa position, et il n'est pas certain qu'il ait l'intention de suivre l'exemple de Meta.

Référence

Restez à jour avec les nouvelles tendances

Ce site web utilise des cookies pour vous garantir la meilleure expérience possible lors de votre visite.

Logo CHG.