Le paysage politique du Nouveau-Brunswick - Au milieu du mandat

Le mercredi 14 septembre a marqué exactement deux ans depuis les dernières élections au Nouveau-Brunswick, et la moitié du deuxième mandat de M. Higgs ; les électeurs ont transformé sa minorité précaire du premier mandat en une majorité modeste. C'était la première fois qu'un gouvernement remportait un deuxième mandat depuis les PC de Bernard Lord en 2003. De plus, c'est la première fois qu'un gouvernement a été réélu avec plus de sièges depuis la troisième victoire de Frank McKenna en 1995. Avec un gain net lors d'une récente élection partielle et deux franchissements de parquet, ce mandat est encore plus fort.

Un aperçu politique

Le Parti libéral cherche à reprendre pied et à se présenter au gouvernement. En juillet, le parti a élu Susan Holt au poste de chef. Mme Holt est entrée dans l'histoire, devenant la première femme élue chef des libéraux (Shirley Dysart a occupé ce rôle de façon intérimaire en 1985).

En août, Narrative Research a publié un sondage indiquant que Mme Holt et les libéraux étaient le choix préféré de 41% des Néo-Brunswickois, comparativement à 30% pour le premier ministre Higgs et les progressistes-conservateurs. Dans leur sondage précédent, en mai, avant que Mme Holt ne gagne la direction, les deux partis étaient à égalité avec 34%.

La sélection d'un chef permanent est évidemment bénéfique pour tout parti, et l'augmentation des libéraux est probablement liée aux préoccupations relatives aux soins de santé dans la province. Chaque semaine, on rapporte que des ailes d'hôpitaux ou des salles d'urgence ferment temporairement, qu'il y a un manque de personnel et qu'une situation particulière a consterné les Néo-Brunswickois : Un individu mourant dans la salle d'attente d'une salle d'urgence.
Les défis en matière de soins de santé ne sont pas uniques au Nouveau-Brunswick, bien que toute politique soit locale, et le gouvernement sera soumis à des pressions supplémentaires pour résoudre ces défis.

Deux ans, c'est long en politique. Les deux principaux partis auront des points de décision dans un avenir proche. Pour le premier ministre Higgs, il serait prudent de sonder chaque membre de son cabinet, afin de déterminer qui prévoit de se représenter en 2024. Il y aura probablement un remaniement majeur d'ici 2024, et le premier ministre pourrait vouloir donner à d'autres députés qui se représentent l'occasion de servir dans un ministère, afin de rajeunir son cabinet et de préparer son équipe à la bataille de 2024.

Pour les libéraux, la plus grande décision est de savoir si Mme Holt se présentera à une éventuelle élection partielle. Le député libéral de longue date, Denis Landry, a indiqué qu'il démissionnera de son siège cet automne pour se présenter à une élection municipale, et il avait déjà offert de libérer le siège pour donner à Mme Holt une chance de siéger à l'Assemblée législative. Elle serait bien avisée de se présenter. Le siège est solidement libéral, et pour qu'un chef de file soit vu et remarqué, il faut qu'il affronte le premier ministre, qu'il soit considéré comme un " premier ministre en devenir ".

Ce que les PC ont fait

L'Alliance du Peuple a perdu son caucus parlementaire lorsque l'ancien chef Kris Austin et la députée Michelle Conroy ont rejoint le caucus progressiste-conservateur. On craignait que cela affecte les PC lors d'une récente élection partielle dans une circonscription à prédominance francophone, étant donné les opinions de l'Alliance sur le bilinguisme officiel, mais le candidat PC Rejean Savoie a remporté la victoire avec 45 % des voix.

Ce que le parti vert devra faire

Le Parti Vert voudra continuer à démontrer qu'il est le parti de la gauche, et son leader, David Coon, est un redoutable débatteur et a le sens des médias. Son équipe voudra se concentrer sur les domaines où elle s'est classée deuxième lors de l'élection de 2020, en vue d'étoffer son équipe. S'il reste à la barre, M. Coon participera à sa quatrième élection provinciale en tant que chef.

Ce que le parti libéral devra faire

Les libéraux voudront se présenter comme les défenseurs des soins de santé publics et s'opposeront à toute mention de participation privée, même dans le cadre d'un modèle public à payeur unique. Les progressistes-conservateurs ont pris des mesures ces derniers temps pour assurer un changement de leadership et divers ajustements du personnel, car le premier ministre veut voir des résultats.

Conclusion

Les finances publiques du Nouveau-Brunswick s'améliorent, les excédents budgétaires devenant la norme, mais l'opposition y trouve matière à réclamer davantage de dépenses gouvernementales.

Les deux prochaines années seront révélatrices, car les partis élaboreront le récit de leur campagne et les objectifs de leur plate-forme. Les soins de santé seront toujours une question dominante, même si les défis actuels sont atténués. Les pressions liées au coût de la vie et l'accessibilité au logement devraient également dominer les mois à venir.

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